Le locataire d'un logement est obligé de l'assurer contre les risques locatifs. Depuis la loi Alur, s'il ne le fait pas, le propriétaire bailleur peut souscrire une assurance habitation pour son compte, plutôt que résilier son bail. Marche à suivre.
Le locataire d'un logement est obligé de l'assurer contre les risques locatifs. Depuis la loi Alur, s'il ne le fait pas, le propriétaire bailleur peut souscrire une assurance habitation pour son compte, plutôt que résilier son bail. Marche à suivre.
Sauf dans quelques cas particuliers (location touristique, logement de fonction), le locataire d'un logement doit l'assurer contre les risques qui relèvent de sa responsabilité, appelés "risques locatifs".
A cette fin, il doit souscrire une assurance habitation, et en justifier auprès du bailleur lors de la remise des clés, en produisant une attestation d'assurance. Par la suite, le bailleur peut vérifier chaque année le renouvellement de la police souscrite en demandant une nouvelle attestation au locataire.
Le locataire est libre de choisir la compagnie de son choix. La loi interdit en effet au bailleur d'imposer une compagnie au locataire, toute clause contraire du contrat de location étant considérée comme non écrite.
Le contrat de location peut comporter une clause résolutoire de plein droit du bail pour défaut d'assurance du locataire. Dans ce cas, le bailleur doit faire intervnir un huissier de justice afin qu'il adresse un commandement au locataire défaillant. Ce dernier a alors un mois pour régulariser sa situation.
Passé ce délai, le bail est considéré comme résilié de plein droit. Autrement dit, le locataire n'a plus de titre d'occupation et il doit quitter les lieux. S'il n'obtempère pas, le bailleur doit saisir la justice pour faire constater la résiliation du bail et obtenir l'expulsion du locataire.
La loi Alur de mars 2014 introduit la possibilité pour le bailleur de se substituer au locataire qui n'a pas souscrit d'assurance pour couvrir le logement qu'il occupe.
Plutôt que de faire jouer la clause résolutoire inscrite dans le bail, et de tenter d'obtenir l'expulsion du locataire, le bailleur peut désormais décider de souscrire une assurance habitation pour le compte de celui-ci.
Pour cela, il doit d'abord lui adresser une mise en demeure de s'assurer, dans un délai d'un mois. Cette mise en demeure doit informer le locataire de la volonté du bailleur de souscrire une assurance pour son compte. Mais attention, elle vaut renoncement à mettre en oeuvre la clause résolutoire pour défaut d'assurance inscrite dans le bail.
Dans ce cas, une copie du contrat d'assurance doit être transmise au locataire lors de la souscription et à chaque renouvellement du contrat. Le montant de la prime d'assurance annuelle est alors récupérable par le bailleur, par douzième, à chaque paiement du loyer. Il est inscrit sur l'avis d'échéance et porté sur la quittanceremise au locataire.
Le locataire conserve toutefois la possibilité de s'assurer par ses propres moyens. Dans ce cas, s'il remet une attestation d'assurance au bailleur, ce dernier doit résilier le contrat qu'il a souscrit dans les meilleurs délais. Evidemment, la fraction de prime exigible jusqu'à cette résiliation demeure récupérable auprès du locataire. La même solution s'applique en cas de départ du locataire avant le terme du contrat d'assurance.
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Le locataire doit s'assurer contre l'incendie, les dégâts des eaux et les explosions.
L'assurance des risques locatifs couvrent les dommages causés au logement (et à l'immeuble) par ces évènements.
Mais elle ne couvre pas les dommages causés aux voisins, ni ceux subis par les biens du locataires.
C'est la raison pour laquelle le locataire se voit généralement proposer une assurance multirisques habitation (MRH).
Elle comprend, outre la couverture des risques locatifs, une garantie "recours des voisins et des tiers" et une garantie complémentaire pour ses biens (meubles, vêtements, appareils électroménagers, appareils électriques, objets de valeur, embellissements du logement).
Le plus souvent, les MRH incluent également des garanties contre le vol, une protection juridique ainsi que la couverture de la responsabilité civile du locataire et de sa famille (notamment celle des enfants en milieu scolaire).