Des obligations en plus
L'absence de carcan législatif qui caractérisait les locations meublées a été l'une des raisons de son succès ces dernières années. Là où la location non meublée était soumise à des règles impératives pour le propriétaire, la location meublée était régie par le principe de liberté contractuelle.
Une liberté quelque peu écornée depuis 2005, en cas de location à usage de résidence principale, certaines dispositions du code de la construction s'imposant désormais au bailleur : rédaction d'un contrat écrit, durée minimum de bail, révision du loyer encadrée...
Avec la loi Alur, l'attrait de la location meublée pourrait s'amoindrir côté propriétaires. Celle-ci intègre en effet la location meublée à usage de résidence principale dans la loi de 1989 régissant les locations non meublées, dans le but de la soumettre à une réglementation similaire, plus protectrice des intérêts du locataire en place.
Locations meublées et vides sont ainsi désormais soumises aux mêmes obligations, qu'il s'agisse de l'état des lieux, du dossier de diagnostic technique, des clauses du bail réputées non écrites, de la rémunération des intermédiaires, des obligations des parties et des règles de prescription... A l'avenir, le contrat de bail et l'état des lieux devront être établis suivant un modèle défini. Par ailleurs, un inventaire et un état détaillé du mobilier devront être réalisés pour la signature du bail selon les mêmes modalités que l'état des lieux.
Attention, si certaines mesures sont applicables immédiatement à toutes les locations, d'autres ne le sont qu'en cas de signature d'un nouveau bail, les baux en cours à la date de publication de la loi (27 mars) restant soumis à la réglementation ancienne. Et d'autres mesures ne deviendront effectives que lors de la parution de décrets d'application. C'est le cas, par exemple, de l'obligation de rédiger un contrat conforme à un modèle type. Sur ce point, lisez notre article Loi Alur, ce qui change maintenant pour les bailleurs.