Restitution du dépôt de garantie
et réparations locatives
A l'entrée dans les lieux, le locataire doit verser un dépôt de garantie égal à un mois de loyer. Ce dépôt doit lui être restitué à son départ des lieux, sous déduction des sommes encore dues au bailleur, et au montant des réparations locatives à faire après son départ. En principe, le bailleur a 60 jours suivant la fin du préavis du locataire pour lui rembourser cette somme. Toutefois, si à cette date, la régularisation des charges n'est toujours pas intervenue, il peut en conserver 15 à 20% en attendant ladite régularisation.
Le bailleur qui ne respecte pas ces délais doit payer au locataire un intérêt de retard, calculé d'après le taux légal. Celui-ci est fixé à 0,04 % pour 2013. Un taux peu dissuasif, qui n'empêche pas la rétention abusive du dépôt de garantie par certains bailleurs.
Le projet de loi propose de porter à 10 % du dépôt de garantie la pénalité dont sera redevable le bailleur, pour chaque mois de retard dans la restitution du dépôt de garantie.
Pendant la durée de la location, le locataire doit prendre à sa charge l'entretien courant du logement et les réparations dites locatives. Le bailleur, lui, est responsable des grosses réparations et de celles liées à la vétusté.
Au départ du locataire, il est parfois difficile de déterminer, au vu de l'état des lieux de sortie, celles des réparations qui relèvent des dégradations commises par le locataire et qui lui incombent, de celles nécessitées par l'usure inévitable des lieux qui incombent au bailleur. Certains d'entre eux mettent ainsi à la charge du locataire sortant des dépenses de remise en état du logement qu'il ne devrait pas supporter.
Le projet de loi propose de définir une grille de vétusté des différents éléments du logement (revêtements des murs, des sols, plomberie, installations électrique, etc.) qui permettra de mieux identifier les réparations qui doivent être supportés par le locataire. une telle grille existe déjà pour le parc locatif social, pas pour les logements du secteur privé.