La location meublées : les délimitations

Pour être qualifié de meublé, un logement doit contenir des équipements suffisants pour que le locataire puisse y vivre convenablement. Ainsi, depuis août 2015, tous les logements meublés doivent proposer au minimum :

  • Une literie avec couette ou couverture
  • Des volets ou rideaux dans les chambres
  • Des plaques de cuisson
  • Un four ou four à micro-onde
  • Un réfrigérateur
  • Un congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur d'une température maximale de -6°
  • De la vaisselle en nombre suffisant pour que les occupants puissent prendre les repas
  • Des ustensiles de cuisine
  • Une table
  • Des sièges
  • Des étagères de rangement
  • Un luminaire
  • Du matériel d'entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement (aspirateur s'il y a de la moquette, balai et serpillière pour du carrelage...

Au-delà des meubles contenus par le logement dit meublé, les baux signés pour la location d’un bien vide et d’un bien meublé ont aussi des écarts :

Bail de location meubléeBail de location vide
Temps de location minimum1 an (9 mois si le locataire est étudiant).
Le minimum passe à 1 mois dans le cas
d'un bail mobilité
3 ans
Caution maximum2 mois de loyer1 mois de loyer
Préavis minimumPour le bailleur : 3 mois
Pour le locataire : 1 mois
Pour le bailleur : 6 mois
Pour le locataire : 3 mois.               
Revenus à déclarerRevenus fonciersRevenus locatifs

L’imposition des locations meublées

Un autre aspect qui différencie les locations vides des locations meublées est la différence sur l’imposition des loyers d’une location meublée. En effet, les revenus perçus pour une location meublée ne sont pas déclarés comme des revenus fonciers (comme pour les locations vides) mais plutôt comme bénéfices industriels et commerciaux.

De plus, les propriétaires de locations meublées peuvent être exonérés d’impôts sous certaines conditions. Une personne louant une pièce de sa résidence principale peut être exonérée d’impôts du moment que le loyer de la location ne dépasse pas un certain plafond.

De même, un propriétaire louant une ou des chambre(s) d’hôte peut être exonéré d’impôts si les recettes de la location ne dépassent pas les 760 € par an (les recettes sont calculées seulement sur le loyer et non sur les autres services proposés par les hôtes).

L’évolution de la location meublée à Paris au cours des dernières années

La montée en puissance de la location meublée

Au cours des dernières années, une forte augmentation de la popularité des locations meublées a été notée dans toute la France, notamment dans le grand Paris. En effet, le loyer moyen pour une location meublée aux alentours de Paris est passé de 35,37 €/m2 en 2014 à 37,33 €/m2 en 2018, affichant une croissance du prix des loyers de 5,54 % en moyenne en seulement 4 ans.

Cette prise de popularité est notamment due à l’arrivé de plateforme comme Airbnb qui ont rendu l’investissement locatif de courte durée (donc meublé) plus facile et plus rentable. En effet, environ 30% des locations meublées dans le grand Paris sont occupées pour une période de 1 à 3 mois, et les locations meublées à longues durées comptabilisent moins de 20% du marché de ce type de bien.

La crise sanitaire donne du fil à retordre aux locations meublées

Lors des confinements à répétition, les locataires majoritaires des locations meublées du grand Paris ont déserté les lieux. En effet, ces locations, généralement occupées par des étudiants, touristes et cadres en déplacements professionnels ont perdu une grande partie de leur clientèle. Les étudiants sont repartis vivre chez en famille le temps des confinements et les touristes ne pouvaient plus voyager. De même, les cadres n’avaient plus de déplacements professionnels.

La conséquence ? Une baisse du loyer des locations meublées du grand Paris de 1,1% sur l’année (du jamais vu avant 2020) et les annonces pour des locations meublées ont triplé.

Quel futur pour les locations meublées ?

Malgré la récente chute en popularité des locations meublées dans le grand Paris, la croissance que ce type d’investissement a montré avant la crise sanitaire est la preuve de la côte qu’il avait au sein des habitants du grand Paris.

Lorsque les écoles seront de nouveaux en présentiel, et les jeunes travailleurs seront de retour sur site, la demande pour ce type de location reprendra son cours. Ainsi, les agences de gestion parisiennes pensent que la baisse en popularité des locations meublées dans le grand Paris n’est qu’éphémère et l’avenir de ses biens est positif.